L’École de la République a pour mission de donner à l’ensemble des enfants de France, quel que soit leur milieu d’origine, les mêmes possibilités de construire leur parcours scolaire, personnel et professionnel.

Cette exigence de justice est au cœur de la politique d’éducation prioritaire qui a vu le jour il y a plus de trente ans. Elle vise à réduire l’effet des inégalités sociales et territoriales sur les résultats scolaires et à favoriser la réussite de tous les élèves.

De nombreux constats soulignent aujourd’hui que, malgré de nombreuses réformes successives, les résultats de cette politique ne sont pas à la hauteur de ce que la Nation serait en droit d’attendre. Aussi bien dans les enquêtes nationales que dans les comparaisons internationales, il apparaît que l’école française ne se contente pas de reproduire les inégalités mais qu’elle les aggrave. L’enquête Pisa publiée par l’OCDE en décembre 2013 l’a récemment rappelé : la France est le pays développé où les déterminismes sociaux sont les plus forts.

En particulier, les élèves de l’éducation prioritaire obtiennent, globalement, de moins bons résultats que les autres(*), et cette inégalité s’est aggravée au cours des dernières années. Telle est la raison pour laquelle le ministère de l’éducation nationale a engagé depuis un an une réflexion d’ampleur visant à refonder l’éducation prioritaire pour inverser la tendance à l’aggravation des inégalités.

La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École définit un objectif essentiel : ramener à moins de 10% les écarts de réussite scolaire entre les élèves de l’éducation prioritaire et les autres élèves de France.